Source de l'article Nouvelle République Deux-Sévres du 8 août 2019
Pour leur étape melloise, les pèlerins ont été accueillis sur le stade de Saint-Martin par les bénévoles des Étoiles de Compostelle.Pour leur étape melloise, les pèlerins ont été accueillis sur le stade de Saint-Martin par les bénévoles des Étoiles de Compostelle.
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 La voie de Tours qui sillonne à travers le Pays mellois voit passer chaque année de nombreux pèlerins, souvent en solo ou duo. Cette fois, c’est un véritable groupe qui a fait étape à Melle, accueillis par les bénévoles des Étoiles de Compostelle. « Le groupe nous avait contactés pour qu’on puisse leur proposer un accueil sur Melle, explique Sylvie Le Marrec, présidente de l’association et élue de la commune nouvelle. La Ville avait mis à leur disposition les abords et infrastructures du stade de football de Saint-Martin-lès-Melle pour l’installation de leur bivouac ». Profitant de l’occasion, quelques bénévoles mellois sont même partis à la rencontre des randonneurs, afin de terminer l’étape avec eux. « Il s’agissait d’un groupe de 54 pèlerins venant de Tours et partis le matin de Saint-Sauvant dans la Vienne ».
L’association Rouen - Saint Jacques-de-Compostelle organisait un pèlerinage en marchant sur les chemins de Saint-Jacques entre Tours (Indre-et-Loire) et Saint-Jean-d’Angély (Charente-Maritime) du dimanche 28 juillet au jeudi 8 août. Un tronçon emprunté historiquement par les pèlerins venant notamment du Danemark. « Le pèlerinage d’environ 250 km se fait en dix étapes, expliquait à son arrivée Daniel Crochemore, qui a déjà effectué huit pèlerinages avec l’association depuis 2003. Nous sommes partis de la basilique Saint-Martin de Tours pour rejoindre l’abbaye royale Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean d’Angely. Un chemin qui nous permet de découvrir un patrimoine exceptionnel, notamment des églises romanes ».
L’association organise un pèlerinage sur un tronçon différent tous les deux ans depuis l’année 2001. Des rendez-vous ouverts à tous avec une moyenne d’une vingtaine de kilomètres par jours avec la plupart du temps des nuitées sous tente ou dans des gymnases. « C’est un chemin de simplicité invitant à la réflexion et à marcher avec des compagnons très divers. Ça demande aux participants de s’adapter aux imprévus et de ne retenir que l’essentiel en éliminant tout le superflu qui encombre notre vie quotidienne ». Les sacs de voyage sont pris en charge par les organisateurs, le montage et le démontage du camp se fait collectivement. Cette année, l’accent a été mis sur le temps, trop court, trop long, passé, présent ou futur. A leur arrivée à Melle, un moment convivial organisé conjointement par la commune déléguée de Saint-Martin-lès-Melle et l’association Étoiles de Compostelle est venu clôturer cette journée de marche, avant une nuit réparatrice et un nouveau départ vers Saint-Jean-d’Angély.        

Source de l'article Nouvelle République Deux-Sévres du 23 mars 2019


Réunis en assemblée générale, les bénévoles des Étoiles de Compostelle ont réaffirmé leur volonté d’animer la partie melloise du chemin de Saint-Jacques.

Le printemps signe le retour des fleurs, des insectes… et des pèlerins. Ils seront encore nombreux cette année à emprunter une des voies qui mènent à Saint-Jacques-de-Compostelle. Souvent pour des raisons plus spirituelles que religieuses, en groupe ou en solo, ils consacrent quelques jours ou quelques semaines à traverser une partie du pays.
Dans sa partie melloise, entre la Vienne et la Charente-Maritime, le chemin de Saint-Jacques est surveillé de près par les bénévoles de l’association Les Étoiles de Compostelle. « Nous cherchons à développer la voie de Tours, explique la présidente, Sylvie Le Marrec. Ça signifie la faire connaître, veiller à ce qu’il y ait des hébergements en nombre suffisant et que le balisage soit efficace. »
La voie de Tours Un gros effort a été fait ces dernières années. « Il y a quelques pèlerins totalement autonomes et qui sont équipés pour le camping mais ils sont assez rares. La plupart optent pour un hébergement chez l’habitant ou dans des gîtes. Il est donc important qu’il y en ait aux points stratégiques et en nombre suffisant. »
La voix de Tours a longtemps été mise dans l’ombre en raison d’un mauvais balisage. Mais étant peu fréquentée, elle est appréciée par ceux qui recherchent la quiétude qu’ils ne trouvent pas sur les axes principaux où il y a parfois un aspect touristique trop évident. « On a répertorié 600 personnes qui passent par Melle dont 400 qui s’arrêtent pour y passer une nuit. Melle est une étape répertoriée sur les guides. »
Balisage et hébergements sont indispensables mais ça n’est pas suffisant, le parcours doit présenter aussi un intérêt culturel et paysager. « Les retours que nous avons sont bons. Les pèlerins sont souvent surpris par les paysages et le patrimoine qu’ils trouvent ici. »
Si rejoindre Compostelle est le but premier de ces marcheurs, ils prennent aussi le temps de visiter. Les journées commencent de bonne heure et s’achèvent en milieu d’après-midi. Il faut le temps de se ravitailler et de se reposer. « On sait que les pèlerins parlent souvent de revenir pour visiter plus longuement le patrimoine roman. »
Prochains rendez-vous pour l’association melloise, après une année 2018 consacrée au vingtième anniversaire du label de l’Unesco, une randonnée animée le 30 juin. « Début août, nous accueillerons 70 pèlerins venant de Rouen pour une étape Tours - Saint-Jean-d’Angély et qui feront un arrêt à Melle. Ils sont autonomes mais ils ont demandé à l’association de faciliter leur passage. Ils pourront utiliser le stade de football et les vestiaires de Saint-Martin-lès-Melle. »
Enfin, une soirée film et conférence est programmée au Metullum pour le mois d’octobre. « Il s’agira d’un documentaire intitulé “ L’art de la marche, en route vers Compostelle ” à propos de la partie auvergnate puis espagnole du chemin. Il s’attarde sur les motivations des marcheurs. »